– Je persiste et signe, dit Simon, ce n’est pas une bonne idée.
– Je ne pense pas que tu en aies une meilleure, commentaire Benedict.
– Cessez de râler ! s’exclama Percy. Je vous rappelle que vous, les vampires, vous n’êtes pas sensibles au froid, contrairement à moi et à Winston. Une nuit de camping, dans une magnifique tente, dans une non moins magnifique lande écossaise, même en janvier, cela ne peut vous faire souffrir.
– Oui, mais reprit Simon.
– Silence ! dirent Benedict et Perceval en choeur. Winston se contenta de grogner.
Recevoir un loup garou, c’est bien. Recevoir un loup garou et une louve, c’est très compliqué. Mais alors, très. La dispute avait éclaté lors du repas, parce que Racaël trouvait que Sebastian mangeait comme un cochon. C’était faux : comme un homme préhistorique avant l’invention de la fourchette et du couteau était plus juste. Il lui avait lancé un regard noir, avant de lui lancer …. l’os de son entrecôte sur la tête. Elle avait aussitôt répliqué en lui mettant son poing dans la figure, ce qui avait désarçonné tout le monde.
Abandonnant le peu de bonnes manières qui leur restaient, ils se battaient depuis dans le petit séjour comme des loups garous chiffonniers. Nul n’avait envie de constater l’ampleur des dégâts, ni d’être mordu par inadvertance, même si la contamination n’était pas si facile qu’on pouvait le penser.
La lumière brillait toujours à Kellen Castle, et Percy de rédiger, à la lampe électrique, le brouillon du premier chapitre de « comment bien recevoir un loup-garou chez soi ».
