Le thème est le ciel. Les mots à placer sont Mardi, nuage, mari, enfer, empyrée, céleste, horizon, lit, paradis, tempête, embellie, azur, atmosphère, étoile, tonnerre, mystérieux, septième, coin, vague, festoyer, feuillée, fable.
Mon résumé : tout est fin prêt pour que James et Elinor deviennent mari et femme le 6 juillet. Nous pouvons donc laisser les fiancés roucouler et retrouver Perceval en proie à bien d’autres soucis.
– C’est l’enfer ! s’exclama Percy.
– Papa, j’ai déjà vécu pire.
– Moi aussi ! J’ai eu très envie de placer un panneau « attention, chute de vampires possible », je me suis retenu ! »
Gladys, sa troisième fille, était attachée de presse, et elle avait eu le bonheur de co-organiser le salon de ****.
– Heureusement, le salon a lieu dans l’orangerie ! précisa-t-elle.
L’année dernière, il se tenait sous une charmante tente. Toujours mieux que la feuillée des bois pour parasol, me direz-vous. Le matin, le ciel était d’un bleu azur, pas un nuage à l’horizon. L’après-midi, le ciel se voila rapidement, et une tempête se déchaîna, avec coups de tonnerre et autres éclairs. Ceux-ci semblaient festoyer joyeusement. Les gentils organisateurs mettaient des récipients là où les toiles, mal jointes, laissaient tomber la pluie. Ils repoussaient dans un coin les piles de livres, veillaient à ce que les courageux visiteurs se mettent à l’abri – et les gentils auteurs aussi. Enfin, une embellie avait permis au salon de se terminer dans une céleste félicité – mais l’on se jura, avant de filer au lit : « plus jamais ça » (du titre d’un très bon polar normand).
Et pourtant, pourtant, ce n’était pas le paradis, mais alors pas du tout. L’atmosphère était même électrique ! Ces messieurs les écrivains étaient parfois….
– Ingérables ? On peut le dire ainsi.
Pendant que Drusilla, fille ainée de Gladys, lisait La septième vague de Daniel Glattauer et que sa cadette parcourait Mardi Maudit de Jérôme Lambert, leur maman était au téléphone avec un écrivain « perdu » dans la Lande. Ce n’était pas une fable ! Puis, elle géra les états d’âme d’un tout jeune auteur qui se demandait s’il allait signer ou pas – il n’était pas sûr de lui.
Ensuite, il fallait régler le « mystérieux souci du stylo ». Entre les auteurs qui avaient oublié d’en prendre un, ceux qui ne retrouvaient pas le leur et se refusaient à dédicacer leur livre sans leur précieux (qui n’avait strictement rien à voir avec un mystérieux anneau), et ceux qui n’avaient subitement plus d’encre, les gentils organisateurs se sentaient vite débordés.
– Je ne signe qu’en noir ! glapit l’un.
– Je ne signe qu’en bleu ! glapit l’autre.
– Je ne signe qu’en rose, c’est pour cette raison que j’ai toujours des recharges sur moi, déclara une délicieuse auteur de littérature jeunesse. Je colle même des petites étoiles à côté de mon nom.
– De vrais gamins ! soupira Gladys. Hâte que ce soit fini !
– Moi aussi, grommela Perceval. Je rejoins Guillaume et Imogène demain.
– Je suis très heureuse qu’ils aient retrouvé Juliette !
– Moi aussi. Mais Guillaume sera vraiment serein quand Juliette sera redevenue Juliette – si c’est possible un jour.