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Tous les articles du mois de octobre 2021

Célestine a 23 semaines

Publié 31 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Sharon profite d’un moment où tout le monde dort pour écrire cet article.

Célestine a fêté ses 23 semaines et elle a un caractère de plus en plus affirmée. Elle a beau avoir beaucoup de points communs avec Canaillou, elle a toujours décidé d’ignorer celui-ci. Si Nougat, sa maman, a pu bénéficier du soutien inconditionnel de Nougatine, sa soeur jumelle, Pompadour a dû, en revanche, soutenir une autre mère-chatte, et prendre en charge Ruby Violetta. Celle-ci a de très longues conversations avec Sharon, et l’on doit dire que l’on ne comprend pas tout…. Ruby, après tout, est elle aussi fille unique : elle a trois frères ! Vous pouvez voir sur la photo ci-dessous Ruby Violetta et Canaillou, qui viennent de se réveiller d’une sieste.

Hier, après avoir passé beaucoup de temps avec nous, Sharon nous a laissé pour aller au second salon du livre de l’année (année civile, parce qu’année scolaire, c’est le deuxième). C’était une première puisqu’il s’agit du tout premier salon Terres d’imaginaires. Cela se voit que les salons se sont espacés, Sharon a été raisonnable :

Sur ce, je vous laisse, j’ai très envie d’un deuxième petit déjeuner.

Bon dimanche à tous.

 

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Visite à Ruby et Canaillou.

Publié 28 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Pour l’instant, tout va bien.

Nous avons eu de la visite : le papa de Sharon est venu. Je crois qu’il est un peu fatigué.

Il a demandé qui aboyait dans le salon… Sharon lui a dit que c’était un chaton qui miaulait.

Il a vu Ruby et Canaillou. Le papa de Sharon est formel : Ruby est toute grise.

Ce sont des choses qui arrivent.

Sinon, le chien du papa de Sharon va avoir 18 ans – oui, nous avons pris de ses nouvelles, c’est normal.

Bonne journée à tous, le chat-qui-mange-n’importe quoi est sous haute surveillance.

Allô ? (bis)

Publié 28 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Voici la version plus développée de l’article d’hier.

Un membre de la tribu, qui tient à rester anonyme, a donc boulotté les aiguilles d’une horloge (qui n’étaient donc pas protégées par un verre). Comme Sharon a eu peur (cela se comprend), le docteur B*** fut appelé et il put prendre le chat en question, dont je tairai toujours le nom (ce n’était pas moi !) en rendez-vous.

Bilan : pas de fièvre, pas de douleurs au ventre, pas de ventre gonflé, mais un chat à surveiller.

Pour Ruby et ses extravagances, par contre, le vétérinaire a singulièrement manqué de mots.

Bon jeudi à tous.

Allo ?

Publié 27 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Bon, en fait, la première partie ne s’est pas faite au téléphone. Un des membres de la tribu a grignoté l’aiguille de l’horloge du salon. Donc, petite visite au docteur B*** mais le chat va bien, il a bien mangé ce soir, et joue frénétiquement. Plus de peur que de mal (et l’horloge ne donnera plus les minutes).

Pour la deuxième… Ruby a tenté de recouvrir Canaillou. En gros, elle l’a coincé, bloqué en le mordant dans le cou, et il a tout sauf apprécié. Nous hésitons à appeler le docteur B***. Je vous rassure : Canaillou, sur les genoux de Sharon, va bien.

Bonne soirée à tous.

Le poids des chatons

Publié 26 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Alors que Pompadour promeut toujours l’allaitement en toutes circonstances (j’étais assise tranquillement devant la fenêtre et paf ! Canaillou et Ruby sont venus boire) et à toute heure (il est cinq heures du matin, et alors ? Je dors, ils peuvent téter !), Sharon a ressorti la balance rose spécialement achetée pour peser les chatons.

Canaillou pèse ce jour 1 kilo 368 – soit le poids de Pamina, chatonne sauvage, quand elle a dû être opérée d’urgence.
Ruby pèse 1 kilo 210.

Canaillou est sur les genoux de Sharon pendant qu’elle tape, alors que Ruby joue.

Bonne soirée à tous.

Canaillou est un acrobate

Publié 25 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonsoir à tous

Tout est dans le titre.

Nous avons bien diné, mais j’aurai bien pris un peu de rab. D’ailleurs, Rossignol a eu droit à du rab !!! Il n’a même pas tout mangé.

Quant à Pompadour, elle a fait un brushing à sa nièce préféré, à savoir Ruby.

J’en viens cependant au titre de l’article : Canaillou a trouvé une utilité à son appendice caudal, il s’en sert comme d’un balancier.

Bonne soirée à tous.

PS : le reflet, dans l’écran de télévision, c’est la mairie du village où vit Sharon.

Célestine a quatre mois, et Canaillou…. plusieurs semaines.

Publié 25 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Oui, les comptes ne sont plus très précis.

Cette première période a beaucoup fatigué Sharon.

Par contre, tous les chatons sont très en forme.

Pompadour devrait changer de prénom, nous pensons de plus en plus à Pompalait, tant elle allaite fréquemment son fils unique-chéri-aimé-nettoyé Canaillou qui fait des moulinets avec son appendice caudal qui n’a pas vraiment la bonne taille et sa chatonne adoptive Ruby Violetta du Bois-Doré Tamalpartout. Oui, Ruby tient des dialogues loooooooooooooongs avec Sharon. Problème : Sharon ne comprend rien à ce qu’elle lui dit. Si c’est pour se plaindre de tous les brushings ratés effectués par Pompadour ( eh bien, oui, Pompadour n’a pas trop l’habitude de laver des chatons qui ont des poils longs, et les résultats sont parfois très aléatoires.

J’ajoute que Canaillou, parfois, a encore du mal avec ses appuis et s’assoit en écartant les pattes arrière. Pendant que Sharon tape ce billet, il s’est mis en tête de monter sur l’écran plat… Oui, il y est arrivé, le tout est qu’il n’essaie pas de faire la sieste dessus, ce serait catastrophique. Il se contente de marcher sur l’écran comme un funambule. Il vient d’ailleurs de s’installer sur les genoux de Sharon.

Moi ? Je vais bien, je vous remercie, j’ai longuement petit-déjeuné ce matin. Je me promène dans le salon en ignorant superbement les chatons, tous les chatons – parce que, pour moi, Lilas et Pompadour seront toujours des chatons !

Bonne semaine à tous !

Carnets du grand écrivain – 49

Publié 22 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Le grand écrivain poursuit la piste dite « Renée Flagrier ». Il savait pourtant que ce qu’il écrivait sur elle était loin de sa réalité, la réalité de Renée. Que son histoire, la raison pour laquelle elle s’était tuée, n’avait rien à voir avec lui. Pourtant, il continue à écrire dans cette voie – parce qu’il est romancier, non historien.

Et Renée est morte, parce qu’elle pensait que, si elle quittait son fiancé, il la tuerait.
Elle s’était confiée à Geneviève et à Louise.
Elles le détestaient toutes les deux, copieusement.
Mais… Il ne l’avait pas tué.
Et si nous nous tournions vers lui, vers cet homme ordinaire, ni moins pire ni meilleur qu’un autre.
Lui non plus n’avait pas compris ce qui s’était passé.
Et que se serait-il passé si Renée lui avait annoncé « je te quitte ? »
Il aurait pris une bonne cuite. Deux bonnes cuites. Trois bonnes cuites. Puis, il se serait dit : « une de perdue, dix de retrouvées. » Et ses copains auraient approuvé. Ils lui auraient dit qu’il avait raison, lui auraient donné de grandes claques dans le dos. Lui auraient dit de continuer à aller au bal, de regarder autour de lui. Il n’aurait plus été seul très vite, se serait marié et aurait eu trois ou quatre enfants.
Dans la réalité, Renée s’est suicidée, et personne n’a compris pourquoi.
Il en a voulu à la terre entière, sans penser qu’il était responsable. En quoi aurait-il pu être responsable ? Ils allaient se marier !
Tirer sur quelqu’un ? Il aurait fallu qu’il ait une arme, et il n’en avait pas touché une depuis le service militaire. Il n’était pas très bon en tir.
Il ne serait toujours pas très bon en 1940, soit un an après la mort de Renée, quand il serait envoyé sur le front. Il mettrait trop de temps à tirer, et c’est lui qui se prendrait une balle dans l’épaule et une autre dans le dos.
Il survivrait, il s’en remettrait, il se marierait même en 1946, pour divorcer trois ans plus tard. Il se remarierait en 1954, irait de temps en temps poser une fleur sur la tombe de Renée. Il croiserait un jour Geneviève, emmitouflée dans un lourd manteau de laine. Il ne l’avait pas vu depuis… quoi ? Dix-neuf ans ?
Vivre dans la même ville et ne pas se croiser.
Elle lui donna des nouvelles.
Les événements s’étaient accélérés. Elle s’était mariée peu avant la mobilisation de 1939, elle avait eu une première fille très rapidement, elle l’avait appelé Renée. Puis, une seconde, Eugénie. Après guerre, un fils, Robert et une dernière fille, Juliette.
– Que des prénoms de morts, lui avait-il dit.
– Pour que quelqu’un se souvienne encore d’eux.

– Que des prénoms de morts ? répéta Hippolyte.
Emma lui rappela qu’Eugénie était le prénom de la dernière fille des propriétaires de la ferme de l’est. Juliette, c’était le prénom de la soeur du mari de Geneviève, morte en bas âge.
– Et Robert ?
Hippolyte avoua son ignorance, Emma aussi. Une piste, peut-être ?

Carnet du grand écrivain – 48

Publié 19 octobre 2021 par Sharon et Nunzi

Pour ce mardi 19 octobre, la suite des carnets du grand écrivain.

Oui, Alexandre Legrand (le vrai nom du grand écrivain) avait le choix : terminer son livre ou l’abandonner. Terminer, c’était mieux. Après Carnets du grand écrivain 47 : et un cauchemar, un ! il poursuit son écriture.

– J’ai fouillé les archives, dit-il à Perceval.
– Je croyais que vous ne vouliez pas être historien.
– C’est vrai. Mais j’ai constaté qu’en dépit de l’enquête rudement menée à l’époque, rien n’avait été trouvé. Je peux donc donner une version qui me paraît possible.

Alexandre s’était plongé dans le passé. Il avait vu une toute jeune femme. La poésie aurait voulu qu’il écrive qu’elle était frêle. Elle était maigre à faire peur. Ses vêtements ? Ce qu’elle portait comme toutes les autres ouvrières, et un épais gilet, un peu décousu aux manches, un peu déchiré, qu’elle ne se préoccupait pas de recoudre. A quoi bon ? Il aurait fallu pour cela qu’elle soit soucieuse de son apparence, elle ne l’était pas, ou ne l’était plus, difficile à dire. Elle était entrée, un soir, dans le bureau de monsieur Maudran. Elle avait regardé, discrètement, à droite, à gauche, si personne ne venait. Monsieur Maudran était sorti dans la cour, comme tous les jours, pour prendre un peu l’air. Il ne savait pas que tout le monde connaissait ses habitudes, toutes ses habitudes. Il ne savait pas que tout le monde ou presque savait qu’il cachait un revolver dans un tiroir de son bureau. C’est Loulou, un des commis, qui le premier l’avait vu. Un beau revolver, avait-il dit. Monsieur Maudran aurait-il peur des voleurs ? Pas grand chose à voler dans cette usine qui puait la misère à plein nez.
Renée l’avait donc pris. Elle était ressortie. ce serait pour ce soir, elle n’attendrait pas, elle avait trop peur.
La vie après la mort ? Elle n’y croyait pas, pas après l’orphelinat, et juste après, le placement comme petite bonne, puis la place presque espérée à l’usine. Dans la ferme où elle travaillait, le malheur suintait partout; elle avait cru pouvoir y échapper; elle avait cru que les fiançailles lui permettraient d’y échapper; il était gentil ; c’est ce que tout le monde pensait ; c’était un bon ami ; il avait un métier, un vrai : imprimeur – et elle ne savait pas lire, elle n’avait pas eu le temps d’apprendre, et l’institutrice ne se préoccupait pas d’elle. A quoi bon ?
Elle était orpheline, elle n’avait personne pour la protéger. Geneviève et Louise avaient leurs parents, leurs frères et même… Geneviève ne se serait jamais laissé faire. Elle n’avait pas pu épouser l’homme qu’elle aimait, parce que sa belle-famille ne voulait pas d’elle ? Elle ne s’était pas morfondue, un mari, elle en trouverait un un jour ! Louise avait eu une petite fille, puis s’était mariée. Renée n’avait pas osé lui demander si son mari était le père de petite Louise. A quoi bon ?
Le quitter ? Impossible. Personne ne comprendrait. Geneviève lui avait pourtant dit : « ne te marie pas, viens chez moi. » Geneviève était forte. Pas elle.
Puis, Renée savait. Elle avait compris. Si elle le quittait, il la tuerait. Elle en était sûre, autant que lui était sûr qu’elle était à lui et à personne d’autres; il ne supportait déjà plus Geneviève et Louise, qui lui fourraient des idées dans la tête. Non, elle n’avait pas le temps, oui, la vie était courte, mais qu’elle cesse de s’amuser, de courir les bals le samedi soir, elle en revenait épuisée, le souffle court, comme après une journée d’usine trop chargée. Elle s’écroulait alors livide, dans sa chambre, et lui de lui dire : « un jour, tu en mourras ».
Elle se sentait déjà morte;
Elle se pensait déjà morte;
Elle ne voulait pas être morte de sa main.
Elle ne voulait pas lui donner la main jusqu’à la mairie, avoir des enfants, pourquoi ?
Guillaume était heureux pour elle, heureux qu’elle se marie.
Il avait autant souffert qu’elle, comment pouvait-il la croire heureuse ?
Elle ne le serait jamais. Elle préférait arrêter, là, d’elle-même.
Renée Marguerite Flagrier (1922-1939).

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