
Les mots à placer étaient jour, gentillesse, motivation, coupable, fer, almanach, visite, éparpillement, dilettante, farandole, insomnie, maison, passe-partout, plaisir, poésie, éclaircie, tempête, mélancolique, serpillière, agacement, chaleur, respirer, minuscule et syncopé.
Vingt-cinq ans que je t’attends.
Flûte, cela a été un peu chiant.
Cela fait combien de jour, au fait, vingt-cinq ans ?
Une vraie farandole.
Ne me dis pas que tu te sens coupable.
Tu provoquerais chez moi un minuscule agacement.
Il n’est pas si facile de vivre.
Puis, je n’ai pas choisi de quitter notre maison si tôt.
Déjà vingt-cinq ans ?
Le temps a passé si vite.
Chaleur, tempête, éclaircie.
Moi seule ici,
toi pas tout seul là-bas.
« Vous me voyez, Tircis, triste et mélancolique »
C’est de qui, déjà ?
Molière, le malade imaginaire.
Le plaisir de la poésie
Je le lisais quand je suis parti
En dilettante
Peu de motivation,
Quelques insomnies
Puis cet accident
Comme une blessure
Au fer rouge
Qui m’empêcha de respirer
A ceux qui nous lisent
je vous dirai « ne soyez pas tristes pour nous »
Nous sommes ensemble maintenant
Puis, qu’est-ce que c’est que vingt-cinq ans ?
Nous ne sommes pas réunis dans la même tombe, et qu’importe ?
La mort se moque des éparpillements
Les âmes aimantes vivent hors du temps.
A ceux qui diraient : « trop de gentillesse, trop de niaiserie
Il n’y a rien après la vie ».
Je les rassure : nos fantômes ont trop à se dire
pour que nous leur rendions visite.
Vous ne prendrez pas d’almanach sur la tête,
ni de serpillière sur vos chaussettes.
Quoique… ce serait drôle, non ?
De terminer ce texte sur une note comique
plutôt que de répéter,
sur un rythme syncopé
que cela fait vingt-cinq ans que je t’attends.