Voici les plumes de retour ! Les mots à insérer étaient : Espoir, guimauve, comédie, musique, plage, liaison, mièvre, baragouinage, égalité, classique, chanson, inspiration, balai, (essuie-glace : facultatif), navet, louche, roman, abracadabrantesque (facultatif), amoureux(se) et batifoler.
Etre une fée, ce n’est pas facile, surtout de nos jours ! Ah, du temps d’Honoré d’Urfé et de ses romans champêtres, quand les princes déguisés en berger batifolaient dans les prés et épousaient des bergères (un grand classique), lancer le sortilège Chabada, c’était facile. Pour tous ceux qui ne connaissent pas ce sort, il consiste à faciliter les liaisons amoureuses qui rencontrent des obstacles insurmontables. Un petit chabada en musique apporte un grand coup de balai sur les obstacles. L’espoir revient !
En 2015, je ne me sens vraiment pas à égalité avec mes illustres devancières. Je suis dans toutes les histoires abracadabrantesques, les princes qui cherchent des princes et des princesses, oui, vous m’avez bien suivi, qui cherchent des princesses. Rien de mièvre, et mes collègues dont la guimauve est le quotidien m’envient presque, surtout quand elles ont affaire à une princesse (véridique) qui dit à son prince : « Je t’aime presque autant que les chips au bacon ». Je vous épargne le baragouinage des princes qui ont eu leur console de jeu comme premier amour. On a beau connaître la chanson (moderne), ces petits jeunes manquent sacrément d’inspiration !
Je vous laisse, je file à la plage. Non, je ne suis pas en vacances, je dois rabibocher deux maîtres-nageurs qui n’ont pas encore compris qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Ensuite, direction le grand restaurant du casino, pour éviter que le chef cuisiner ne jette quelques navets, carottes, cuillères, louches et autres ustensiles sur son second, manière comme une autre de lui montrer ses sentiments.
Il me plaît : il a bien fait d’invoquer la fée Roce.