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Tous les articles du mois de juin 2018

Carnet du grand écrivain – 9

Publié 30 juin 2018 par Sharon et Nunzi

J’ai fait quelques kilomètres à vélo sur la lande, j’avais besoin de me dérouiller les muscles et de m’aérer la cervelle.

J’avais laissé les fantômes au bord de la Seine, et maintenant, je me demande ce que je vais pouvoir faire. Ah ! J’ai une idée. Elle est lugubre, mais je ne veux pas tomber dans le travers : fantôme qui a pour mission de guider l’autre fantôme de l’autre côté. Il y a eu toute une série télévisée pour cela ! Un fantôme a le droit de vivre sa vie de fantôme (slogan).

IV Emma marche plus vite, devant Hippolyte. Ils remontent tous les deux une pente herbeuse (décidément, mon nouveau roman est très vert. Faire un roman vert sans utiliser les adjectifs verts). Elle marche vraiment très vite, Hippolyte s’en amuse. Elle pousse une porte, ils entrent dans un petit cimetière calme. Elle se dirige droit vers une tombe couverte de lierre, dont l’inscription est à demi effacée. Elle écarte le lierre de ses mains.
– Ma tombe.
– Je croyais que vous vous appeliez Emma Constance.[ne pas utiliser un ton étonné, mais celui de la constatation. Rien ne peut étonner Hippolyte, et il sait bien qu’Emma ne lui a pas menti, parce qu’un fantôme a beaucoup de mal à mentir, cela demande trop d’énergie].
– Oui. C’est ma tombe, mais ce n’est pas mon nom qui est dessus.
H s’écarte, un réflexe. Emma, elle, n’avait fait attention à la jeune femme qui se déplaçait dans le cimetière muni d’un appareil photo. Elle porte de longs cheveux réunis en chignon [Note : c’est un peu crétin ce que j’ai écrit, si on a un chignon, on n’a pas les cheveux courts]. Elle prend une photo de la tombe puis sort un carnet sur lequel elle prend des notes. Imogène donc
Ah miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiince ! Zut alors ! Mais que vient faire la nièce de Percy dans mon intrigue ? Il va me fantomiser s’il constate que j’ai inclu sa nièce dans mon bouquin.
Tant pis, je changerai le prénom après, pour le déroulé de l’intrigue, je le garde, au moins, je saurai à quoi elle ressemble. Par contre, je ne me souviens pas avoir vu Imogène avec un pantalon de toile marron et un tee-shirt à manches courts beige.

Madame Cobert est un peu moins en forme

Publié 29 juin 2018 par Sharon et Nunzi

– Non, mais, remets-toi. Ce n’est pas grave, ce sera pour l’année prochaine. Ou pour le cours de l’année.
Ainsi Axelle, collègue de madame Cobert, consolait cette dernière. En effet, l’opération « je fais peur aux futurs louveteaux afin qu’ils ne veuillent surtout pas m’avoir comme professeur de français » a été un échec cuisant.
Lucie a déclaré à sa mère, après avoir passé cinq heures dans la classe de madame Cobert, qu’elle voulait absolument l’avoir comme professeur principal l’an prochain.
Merlin a trouvé madame Cobert « très sympa ».
Lizzie aussi, même si c’est un peu embarrassant pour elle de s’être assise pile à la même place que sa grande soeur.
Julie a assuré que sa petite soeur personnelle avait adoré le cours de madame Cobert.
Quand on pense que Giselle, grande soeur de Gaël (rien à voir avec monsieur Gaël de Nanterry) avait promis une année de souffrance à son petit frère quand elle avait su qu’il avait madame Cobert -alors qu’elle n’avait jamais eu madame Cobert en cours. Bref, il y a vraiment des réputations de méchanceté qui se perdent.

Vitamine va mieux

Publié 27 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous
Sharon est débordée par les révisions de 3e -elle prend même des élèves qui ne sont pas en cours avec elle.
Du coup, entre deux préparations, elle n’a pas trouvé le temps de vous dire que Vitamine, qui avait peu d’appétit depuis son opération, remange très normalement depuis dimanche. Ouf.
Bonne soirée à tous.

Madame Cobert est en forme

Publié 27 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Les louveteaux, moins.
1) Conjugue à tous les temps de l’indicatif « Je ne vole pas le goûter de madame Cobert »
2) Souligne en bleu la cause et en rouge la conséquence :
a) je ne parle plus à ma meilleure amie, elle m’a piqué mon petit copain
b) mon petit copain est à l’infirmerie, je l’ai mordu.
c) je n’écrirai plus mon nom sur un mur, j’ai perdu mon stylo.
3) Trouve les groupes nominaux inclus dans les phrases suivantes :
Le nouveau brevet est tellement difficile que mon visage est devenu rouge quand j’ai lu les questions.
Mon exercice préféré est la dictée.
Nous avons mis un livre, un bracelet, un diplôme dans les sacs.

Sinon, la journée s’est relativement bien passée.

Carnet du grand écrivain – 8

Publié 23 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Déroulement de l’intrigue

1 Interieur jour dans la cuisine bleu/ancienne/cuivre.

Conversation entre Hippolyte (fantôme ancien) et Emma (fantôme jeune).
H se demande ce qu’elle fait assise sur cette chaise.
Elle dit qu’elle ne sait pas. 40 ans qu’elle est là.
40 ans, et personne d’autres ne s’est assis sur cette chaise ?
Elle dit non.
Il l’invite à sortir, à quitter cette maison vide « le monde vous attend »
« le monde ne m’a jamais attendu ».

Ajout : H, appuyé contre la cheminé, ou le poele, E assise sur une chaise. Ils sont dos au mur et face à plusieurs fenêtes.

II A voir si je ne le mets pas avec le chapitre I. Cela dépendra de la longueur.
Même lieu. H s’est déplacé pour qu’Emma le voit. Il l’interroge sur son nom.
« Emma. Juste Emma »
Elle finit par dire « Emma Constance ». Elle est orpheline. J’avais pensé en faire une de ses gamines que les orphelinats parisiens plaçaient après un certain âge à la campagne, j’ai renoncé parce qu’il y aurait matière à faire un livre sur ce sujet, sans passer par le biais de la fantômisation, qui m’intéresse ici.
Il lui demande comment elle est morte, parce qu’il s’interroge sur le pourquoi de sa présence à lui ici. Elle ne sait pas, elle se souvient qu’elle était là, sur cette chaise, puis qu’elle est restée. On a emporté son corps dans un drap blanc. Elle se souvient du silence. Elle ne sait pas si c’est parce qu’elle était sourde parce que morte, ou si c’est parce que le silence était là, vraiment.
Il lui dit que les fantômes entendent, sinon, ils ne seraient pas là.

III Ils sont sortis, ils se promènent/marchent/progressent sur les berges du bord de la Seine (ou de n’importe quel cours d’eau qui a des berges herbeuses, je verrai bien). Lui bouge beaucoup, fait de grands mouvements, elle moins, elle économise ses mouvements comme si elle ne croyait pas encore qu’elle puisse bouger.
Rencontre avec un homme, bien habillé, petit, chauve, maigre, des lunettes rondes, la quarantaine.
– Il nous a vus.
– Oui, certains le peuvent, et ont la courtoisie de ne pas nous déranger.
Elle lui demande comment lui est mort, elle ne veut pas qu’il lui mente.
– Pourquoi le ferai-je ?
Il lui explique que la médecine actuelle parlerait d’AVC, la médecine de son siècle ne savait pas comment nommer ce qui l’a tué.
– Mais de quel siècle êtes-vous ?
– J’aurai pu connaître Napoléon, ce ne fut pas le cas.

!!!!! Je viens de me dire que je pourrai inclure un prologue. H est sur le mur d’enceinte, il regarde, et bien ce qu’il voit du mur d’enceinte, c’est la campagne autour de lui au matin qui est couverte de brume. Il sent quelque chose qui l’attire dans cette ferme abandonnée (avec une superbe maison d’habitation, tout de même). Il ressent une présence, un autre fantôme qu’il ne connaît pas. Il s’interroge sur cette présence et y va.

Carnet du grand écrivain – 7

Publié 16 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Un peu d’agitation en ce moment (bis). Cela doit faire deux heures que Percy « skype » avec sa soeur Piper. Ils devaient déjà skyper avant, mais comme je passais mon temps enfermé dans le bureau…. Je ne veux pas dire, mais Internet a vraiment rapproché les familles.

– Nous étions déjà proches avant.

Zas ! J’ai parfois l’impression que Percy lit dans mes pensées.

– Puis, c’est sympa de se voir en se parlant, ajouta Piper. Et votre projet de roman fantomatique, où en êtes-vous ?

J’ai proposé àPercy de le citer comme « conseiller technique » si jamais je parviens à écrire mon livre sur les fantômes. Titre provisoire : brûmes. Il m’a répondu qu’il n’y voyait pas d’inconvénients.

Il faut dire que je l’ai bombardé de questions :

– Un fantôme peut-il se déplacer ?
– Bien sûr, puisqu’il est immatériel.
– Alors pourquoi est-il écrit que les fantômes ne peuvent pas quitter le lieu qu’ils hantent ?
– C’est une légende, bien commode parfois. Cependant, il est des cas où cela s’avère exact, notamment si la mort a été violente et si le défunt n’a pas compris ce qui lui arrivait. Il est « bloqué », il cherche de l’aide, et c’est à nous, les chasseurs de fantômes (titre qui ne signifie absolument pas que nous les traquons comme du gibier) de lui en donner. Parfois, il a une raison bien à lui de vouloir rester – être un fantôme n’ôte pas l’envie de se venger. D’autres ne veulent tout simplement pas partir, ils n’ont pas envie de s’en aller, parce qu’ils se plaisent dans notre monde, parce qu’ils ont l’impression de laisser quelque chose d’inachevé. Je vous conseille de visionner le film Les autres, une des meilleures oeuvres sur le sujet.

Avec ses éléments, je tentais réellement de bâtir mon intrigue – avant d’écrire, il faut savoir dans quelle direction l’on va, et le mur d’enceinte que j’avais visualisé ne me convenait pas vraiment.

Vitamine en juin 2018

Publié 14 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Vitamine est bien remise de son opération du 1er juin.

Elle a arraché son pansement, mais les points ont tenu.

Elle sera décousue samedi matin.

Pour varier, une photo de sa soeur Charisma.

Bonne soirée à tous !

Cette fois-ci, ce n’est presque pas notre faute

Publié 10 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Vous l’aurez peut-être compris, nous avons eu un nouvel accident d’arbres à chat.
Là, ce n’est pas notre faute, c’est la faute de Sharon.
Elle a déplacé notre arbre à chats pour nettoyer.
Bilan : il est effondré en son milieu.
Il faut dire que, si vous vous souvenez, nous l’avions déjà copieusement attaqué.

Il nous reste donc la niche du bas, dans laquelle nous pouvons dormir.

Sur notre lancée, nous avons aussi fini de démolir l’arbre bicolore. Pour lui aussi, il ne reste que la niche du bas, soigneusement customisée par nos soins. La barre sur laquelle dormait Cerise s’est effondrée elle aussi.

Sur ce, moi et la tribu normande nous vous souhaitons à tous une bonne soirée et une bonne semaine.

Carnet du grand écrivain – 6

Publié 9 juin 2018 par Sharon et Nunzi

Maintenant que j’ai les personnages, je m’accorde une courte pause avant de me jeter dans le grand bain de la construction de l’intrigue.
Non, parce que Perceval passe un temps fou à skyper, je sens qu’il a quelques problèmes.

– Pas du tout, m’avait sobrement répondu Perceval. La dernière fille de ma soeur est sur le point de se marier. Le plus drôle est qu’ils se sont rencontrés au mariage d’Elinor. Je leur souhaite une union plus sereine. Quant à James, c’est mignon, il m’a envoyé le faire-part de naissance de sa fille Corysande.
– Original.
– Comme vous dites.

Après cela, j’ai beaucoup, beaucoup dessiné. Parce que cela m’aide à me mettre les idées en place. Tracer des lignes, colorier, retracer des lignes colorier à nouveau, et gribouiller la silhouette de mes personnages.

L’envers des carnets du grand écrivain – 2

Publié 3 juin 2018 par Sharon et Nunzi

– Percy ?
– Oui, Illustre ?
– Je sais que je l’ai déjà dit plein de fois mais la vie au tas de Pierre est quand même plus calme sans vampire. Ben, Simon, je ne dis pas ça pour vous.
– On avait compris et on est bien d’accord avec vous ! dirent-ils en choeur.

Illustre était bien tranquille dans sa chambre bureau, se préoccupant peu de ce qui se passait à l’extérieur, tout occupé qu’il était à bâtir l’intrigue de son nouveau roman. Il avait donc raté l’arrivé de Jonathan (parfaitement remis de sa dernière grave blessure), de Jamie, et de Tom (vampire suicidaire presque en forme). Il avait raté la énième scène de ménage entre Jonathan et Jaimie – soyons honnête, même Percy ne faisait plus attention, et lisait tranquillement le dernier numéro de Chasseurs de fantôme magazine. Puis, les éclats de voix étaient devenus assourdissants. Puis, Percy avait entendu que l’on jouait de la batterie, mais avec quoi ? Suivirent des hurlements encore plus perçants, d’une voix qu’il ne reconnaissait pas.

– Je ne savais pas que vous aviez une batterie.
– Je l’avais un peu oublié. Lavinia en jouait avant de préférer la basse. Sa seconde fille en joue aussi, mais pas quand elle vient, elle se met en « vacances de musique ». Je dois dire qu’il est fort maladroit de la part de Jamie d’avoir tapé Jonathan avec la grosse caisse – surtout qu’il a récolté une magnifique bosse, ce que je ne savais pas possible pour un vampire. Et je ne savais pas Tom musicien au point de ne supporter que l’on abîme un instrument de musique, lui qui a pourtant tenté maintes fois de mettre fin à sa non-mort. Maintenant, cela fait plus de deux heures que Tom joue de la batterie pour vérifier qu’elle est en bon état, je pense que cela suffit.