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Tous les articles du mois de septembre 2018

Mirabelle de Normandie au sommet

Publié 30 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous
Voici quelques photos de Mirabelle.
Elle se porte très bien, s’entend bien avec ses colocataires, mais à parfois du mal à se retrouver au sommet.

Elle sait rester seule, ce qui est pratique quand Galopin et Lisette restent ensemble.

Bonne soirée à tous !

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Carnet du grand écrivain – 21

Publié 29 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

XII Hippolyte détestait ne pas être dans l’action. Ne pas savoir, manquer de piste.
Il y a forcément quelqu’un qui sait, toujours.
Il faut simplement rencontrer la personne qui sait, et qu’elle soit disposée à parler.
Il faut également qu’elle soit consciente que ce qu’elle sait est important, parce qu’elle a peut-être simplement entr’aperçu quelque chose dont elle n’a pas compris toute la signification, de ce qui, pour d’autres, est essentiel.
Hippo comprenait bien qu’Emma ait pu être choquée par ce qu’elle avait vu – même si lui, de son vivant, avait vu bien pire. Avait réagi en conséquence aussi.
Sa famille se scindait en deux aux yeux d’Hippo, ceux qui tentaient de vivre le plus normalement du monde, comme Charles, et ceux qui avait le don pour créer des situations qui se terminaient dans le meilleur des cas sans trop de sang versé. Le pire des cas n’était pas à chercher dans la branche Carduel, mais dans la branche Nanterry, ces charmants cousins.
Ne pas penser à Louis-Nicolas. Lui s’y connaissait dans le domaine du pire, et les Carduel avaient subi ce que l’on nomme aujourd’hui des dommages collatéraux. Ne plus penser à lui.
Retourner à la ferme des Gambelins et ne pas se laisser gouverner par ses émotions.

XIII A quoi ressemble réellement Hyppolite ? Si je vous dis qu’il ressemble à une version gothique de Don Giovanni, cela ne vous aidera pas, puisque vous ne voyez pas comment j’imagine Don Giovanni. Je pourrai le qualifier de beau brun ténébreux, si ce n’est que ce qualificatif est un abominable cliché, et aurait le mérite de le faire sourire. Oui, son œil s’allumerait alors d’un doux pétillement ironique. C’est cela, vraiment, qui caractérise Hippolyte : plutôt qu’un visage aux traits si fins qu’on aurait pu croire ceux d’une femme, plutôt qu’une masse de longs cheveux bruns indisciplinée, c’était cette lueur dans le regard qui le définissait. Sa capacité à prendre suffisamment de recul avec ce qu’il voyait pour analyser ce qui se passait. L’histoire, la guerre, n’empêchaient ni les haines ni les passions, elles ne s’étaient pas mises en sommeil pendant six années.

XIII – Emma est née deux fois.
– Pardon ?
Hippo avait agi toute sa vie en s’appuyant sur une solide documentation, ce qui lui avait permis à maintes reprises de sauver sa peau et celle des autres.
– Il est deux actes de naissance à son nom, dans la même ville, à six mois de distance, sans que cela ne choque personne. Les deux actes ont été dressés lors de deux années civiles différentes, mais les parents de la petite Emma sont bien les mêmes. J’ai également trouvé le nom des propriétaires de la ferme : Desplasier. Hâte d’en savoir plus sur eux, surtout que la ferme a été vendue après le décès d’Alexandre Desplasier, qui a eu la délicatesse de mettre à la porte ceux qui louaient cette ferme. Petit détail qui a son importance : l’acte de décès d’Alexandre Desplasier est proprement introuvable. Je voudrai bien savoir qui tenait l’état civil dans cette charmante bourgade.

Hommage à Colibri

Publié 26 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

Un de nos chatmis nous a quittés.

Colibri, après avoir mené un courageux combat contre la maladie, est allé rejoindre Eowin.

Ils sont ensemble désormais, pour toujours.

Au revoir, courageux Colibri

Je me suis permis de prendre cette photo sur leur blog, elle date d’avant 2015.

N’hésitez pas à aller soutenir Chat des îles

Souci(s) au Tas de pierre

Publié 25 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

L’illustre écrivain sentait bien que quelque chose n’allait pas. Perceval Mckellen était plutôt morose. Il ne lui avait même pas demandé des nouvelles de l’écriture de son roman, ce qu’il ne manquait pas de faire régulièrement.
Autre preuve que cela n’allait pas : Percy avait dîné de porridge. De porridge ! ll fallait vraiment que cela aille mal pour qu’il se cuisine cette nourriture doudou qu’Illustre jugeait, et bien il faut le dire, proprement immangeable ! Même Winston semblait à plat, peut-être était-ce lui qui était souffrant !
– Winston dort profondément.
– Il n’a pas de soucis, lui.
Le silence qui suivit était aussi épais que de la purée de pois.
– Elinor se remarie.

Illustre se hasarda à dire que c’était plutôt une bonne nouvelle, non ? Puis, Lavinia s’était mariée trois fois, non ?
– Pas pareil. Elinor épouse un ami de James. Oui, James, son premier mari.
Illustre en tomba de sa chaise au sens propre du terme.
– Je vois que vous avez parfaitement saisi le problème. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le très sarcastique grand-père de Mathieu, le futur second mari de ma fille, affirme que nous sommes parents. Mieux ! Il prétend que Piper (soeur de Percy, mère d’Imogène, etc, etc…) a épousé un lointain cousin à nous. Je déteste la généalogie !
– On s’en fout un peu, non ? dit l’illustre écrivain, qui tentait de retrouver un peu de dignité – et une station debout équilibrée.
– Nous, oui, complètement. Visiblement, sa famille s’en moque un peu moins.

Mais Percy n’était pas au bout de ses surprises. En effet, Gladys, sa fille attachée de presse, lui envoya un mail « ur-gent ». Et oui, si l’illustre écrivain était devenu presque raisonnable, il est d’autres auteurs qui le sont moins. Tenez, prenez Thomas, estampillé « jeune espoir de la littérature française » était cependant sujet à des crises d’angoisse irréfléchie que l’on pouvait résumer en « j’irai pas » et autre « j’irai pas « (au salon du livre, donner cette interview, dédicacer dans cette librairie, etc, etc…). Comme Percy avait déjà fait merveille avec Alexandre Lebrun, pourquoi ne réussirait-il pas avec Thomas Pommier. Gladys était en route pour le Tas de Pierre avec son tout nouveau poulain.

Notre avant-dernier griffoir

Publié 24 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Pour des raisons que nous ne nous expliquons pas vraiment, Sharon a décidé de jeter notre avant-dernier griffoir (le dernier est déjà en place) sous prétexte qu’il était un peu abimé. Comme si c’était notre habitude de nous servir beaucoup de nos griffoirs et autres arbres à chats.

Je vous poste donc sa photo, vous me direz ce que vous en pensez, sachant aussi que cela fait huit ans aujourd’hui que je suis devenue totalement aveugle.

Bon lundi à tous.

Charisma et moi en septembre 2018

Publié 23 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Sur la Normandie, souffle la tempête – et j’aurai une pensée émue pour tous ceux qui n’ont pas d’abri, pas de toit sur la tête, pas de quoi se nourrir.

Dans notre maison, nous sommes à l’abri et ne manquons de rien, pas même de compagnon de jeux.

Vous pouvez me voir avec Charisma, qui ne me quitte toujours pas.
Bon dimanche à tous.

Carnet du grand écrivain – 20

Publié 22 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

XI [Zut ! Je ne sais plus où j’en suis des numéros]
Hippolyte est dans la cour de la ferme. Il regarde la fenêtre où devait se tenir Emma, en 40. Ce n’était pas des soldats. C’était sans doute des fuyards, comme tant d’autres, qui auraient été blessés, d’où le sang. Avaient-ils seulement vu Emma ? S’étaient-ils doutés du choc qu’ils avaient provoqué ? Auraient-ils pu – ou voulu – la secourir ?
Soudain, Hippolyte sentit ce picotement si caractéristique qui lui montrait qu’il avait « noué » un des souvenirs du lieu. Il sentait le souffle du véhicule, la portière qui claquait, puis une deuxième. Et cette silhouette qui s’avançait, hiératique. Là haut, une toute jeune fille regardait, et recula vivement.

– Aïe.
Charles aurait volontiers demandé à son oncle s’il se sentait bien. Seulement… il s’agissait de son oncle qui, visiblement, avait lui aussi eu un choc dont il accusait le contrecoup. S’il en fallait peu, songeait Charles, pour traumatiser une jeune cuisinière, il en fallait bien plus pour émouvoir Hippolyte. Emma comprit elle aussi que ce n’était pas le moment de questionner Hippolyte, de retour de son voyage, et passablement mécontent. Tellement mécontent que quelques objets voltigèrent. Emma eut un mouvement de recul, qu’Hippo balaya d’un geste.
– Veuillez m’excuser, ce que j’ai découvert prouve que vous aviez raison : les Gambelin étaient des gens biens. Cependant, Charles et moi devons parler d’une affaire de famille [long discours de Hippo sur les joies de la famille, fortement inspiré par la tronche que tire Percy en ce moment]
On les retrouve… et bien dans la crypte familiale, justement !
– Emma est non seulement émotive, elle est aussi naïve. Il fallait que je me mette au bon endroit. Je me suis pris de plein fouet la surprise et la douleur des Gambelin, qui ont eu le courage de déposer le corps d’Emma à l’hospice alors qu’ils avaient échappé aux bombardements afin qu’elle soit enterrée décemment. Non, Charles, ce n’est pas que pour te dire cela que je t’ai pris à l’écart : il nous faut élargir le champ de nos recherches. J’ai senti l’immense colère de la personne qui est descendue de la voiture. Le sang n’était pas le sien, et elle cherchait encore quelqu’un. Élargissons, te dis-je : il y a eu peut-être plus de morts qu’on ne le pense ces jours-là. J’ai découvert aussi que les Gambelin n’avaient acquis cette ferme que dix ans plus tôt. Ce n’était peut-être pas eux que l’on venait voir ce jour-là.

Carnet du grand écrivain – 19

Publié 15 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

[Le lien entre les deux chapitres est à faire. ]
XI Hippo retourne à la ferme des Gambelin – qui n’a plus rien d’une ferme, plutôt d’une résidence secondaire luxuriante. Elle n’est pas située au bord de la route, il faut vraiment prendre le chemin, dissimulé par quelques arbres, pour s’y rendre. Ils sont suffisamment haut pour avoir déjà été là en 40 [détails peut-être inutiles que ces arbres. Mais je visualise bien la ferme, sise à l’écart, que l’on voit à peine de la route principale. Question à résoudre : pourquoi s’y rendre ?]
Hippo avait rendez-vous avec quelqu’un, quelqu’un qu’il lui semblait bien avoir reconnu, quand il avait traversé la ville avec Emma.
– Charles-Marie, j’aimerai vous dire que c’est une joie de vous revoir, ce n’est pas tout à fait le cas, nous ne nous voyons que dans des conditions dramatiques.
Charles-Marie n’est pas grand, maigre, quasiment chauve. Il a cependant un maintien aristocratique et un regard franc. a cependant une prestance, un charisme, dirait-on, qui attire l’attention, tout comme son regard, franc, direct.
– Je suis de retour dans votre ville, dit H.
– Ma ville. Elle a bien souffert en 40. Je n’étais pas là, j’habitais avec ma fille Claire qui avait besoin du soutien moral de son père perclus de rhumatisme pendant que l’on réquisitionnait le château de ses garçons. Et un être à demi-infirme est très peu soupçonné. Je n’étais pas là pendant ces années. Je connais cependant les Gambelin. Des personnes rares. Des personnes qui sont exactement ce qu’elles paraissent être. Et si confusion il y a eu, ce n’est pas entièrement de leur faute. J’ai même découvert des événements dont je n’avais pas entendu parler à l’époque – mon fils ne m’envoyait que des nouvelles très succinctes, par crainte d’attirer l’attention sur les activités de proches.
– Qui avait intérêt à substituer Emma à cette Julita ? Et pourquoi personne n’a cherché la tombe d’Emma, même les Gamelins qui trouvent grâce à vos yeux ?
– Emma devait être enterrée au cimetière dit « de l’hospice ». Il a été bombardée trois semaines plus tard. Plus de cimetière, un chaos total.

– Les bombardements ont commencé à onze heures, Jules Gambelin était au champ, il a pris la décision de fuir avec Guillaume – et Emma. Quand ils l’ont trouvé, ils ont cru que les allemands étaient déjà passés par là.
H marqua un temps d’arrêt. Il était pourtant persuadé, enfin, rien ne lui indiquait qu’Emma ait été assassinée.
– Hippolyte, vous êtes toujours aussi sensible. Vous trouverez vous-même la solution.
– La maison a été mise à sac.
– Comme presque toutes. C’est peut-être aussi pour cette raison qu’Emma a perdu quelques souvenirs.
H remercia Charles-Marie, il allait continuer ses recherches – CHM lui confia deux noms de fantômes qu’il pourrait …. invoquer ? [trop de fantômes nuit aux fantômes mais après tout, c’est un roman de fantôme] H se demande s’il ne devrait pas aller chercher Emma au vue des nouveaux éléments de ce qu’il faut bien nommer une enquête.
– Je vous quitte en vous annonçant une nouvelle qui devrait vous réjouir. Géraud de Santeuil s’est trouvé un nouveau personnage historique dont il meurt d’envie d’écrire la biographie. Moi !
Eclats de rire discrets et émus.
– Il tient absolument à m’innocenter complètement des deux meurtres que je n’ai jamais été accusé d’avoir commis.
– Souhaitons-lui d’être à la hauteur de ce vaste projet.

L’envers des carnets du grand écrivain – 6

Publié 13 septembre 2018 par Sharon et Nunzi

Illustre avait décidé, pour se divertir, de mettre par écrit son rêve « l’amour est dans les casseroles stylées ». Lui au milieu de la pièce. Trois candidats d’un côté, trois candidats de l’autre. Objectif : séduire par le contenu des casseroles puis par l’excellence de ses textes. Si le grand écrivain ne savait cuisiner que des plats simples, et bien c’était déjà bien par rapport aux candidats qui savaient faire cuire un oeuf dur, un point c’est tout.

Pendant qu’il leur apprenait à faire une omelette au fromage et aux poivrons (soyons fou), il devait aussi leur expliquer les bases de la versification, parce que le premier défi littéraire était l’écriture d’un sonnet. Il devait aussi leur insuffler les bases du vocabulaire tout court. Certes, ce n’était pas la première fois qu’il voyait rimer « fion » et « passion », il espérait tout de même relever (un peu) le niveau.

Quand il leva le nez de son ordinateur, il constata que Percy était là, lui tendait …. une liasse de feuilles fraîchement imprimées.

– Guillaume a écrit une nouvelle policière. Enfin, il en a écrit plusieurs. Je les ai imprimées toutes les trois, si vous avez le temps de les lire. Pour moi, c’est fait, et je vais lui transmettre ce que j’en pense.

Finalement, le grand écrivain trouva que lire une dizaine de pages s’annonçait moins douloureux que d’écrire son rêve.