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Tous les articles du mois de mars 2021

Ecrire pour aller bien, partie 2

Publié 31 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Ce n’est pas tout à fait la suite du texte précédent. Plutôt, une explication.

L’on trouvera toujours des personnes qui n’aimeront pas nos textes, vos textes, des textes – et moi la première. On a le droit de ne pas aimer, pour des dizaines de raison.

Par contre, je m’insurge fortement quand quelqu’un m’explique ce que j’ai le droit d’écrire, quand j’ai le droit d’écrire, et comment j’ai le droit d’écrire. Cela voudrait donc dire qu’il est des personnes qui ont le droit d’écrire, et pas d’autres. Avantage d’internet : tout le monde peut écrire – et être lu.

Ce que j’ai le droit d’écrire. Même des auteurs connus, reconnus, peuvent avoir des problèmes. On ne pourrait écrire que ce que l’on a vécu. Cela restreint le choix des possibles, le choix des sujets, et si demain, passionnée par le thé, je me mettais à écrire sur :
– l’origine du thé ;
– l’arrivée du thé en France ;
– un marchand de thé de nos jours… j’aurai parfaitement le droit. Oui, le thé n’est pas un sujet sensible, je m’en doute, mais il m’amène à la seconde partie de mon article : pour écrire sur le thé, il faudrait que je me documente. Donc, s’il me prenait l’envie de créer un personnage trans ou non-binaire, il faudrait que je me documente aussi, pour éviter de dire et d’écrire n’importe quoi. Oui, je parle des « sensitive readers », qui ne sont certainement pas les censeurs que l’on présente parfois, mais des personnes qui évitent de faire des gaffes !

De même, il est maintenant des avertissements dans certains livres, et cela peut faire sourire des lecteurs. Il faut s’endurcir ! On voit bien pire à la télévision ou sur internet.

Nous pouvons lancer un nouveau débat : pourquoi une génération de films ou de séries télévisées a banalisé à ce point la violence ? Pourquoi le viol, la torture, sont devenus des péripéties comme les autres, qui ne laissent aucune séquelle sur personne ? Pour ma part, je n’écrirai pas ce que je n’ai pas envie de lire. Je pense aussi aux innombrables scènes d’autopsie mises à la mode depuis déjà vingt ans. Lisez Indridason et ses rapports d’autopsie, cela vous changera votre vie littéraire.

Quand j’ai le droit d’écrire. Il est des moments qui seraient plus propices que d’autres, pas à chaud, plutôt à froid. Attends, il vient de se passer cela, n’écris pas ! Quand l’on vit des choses dures, on a parfaitement le droit d’en parler, à froid, à chaud, en prenant des pincettes, sans en prendre. On n’est pas dans le roman, on n’est pas entièrement dans l’autobiographie, mais si quelque chose doit sortir, eh bien que cela sorte, peu importe la forme, y compris si vous éprouvez le besoin, comme moi, de faire de l’humour noir (ou comment faire hurler de rire une classe avec une histoire de fleurs coupées). Que ce ne soit pas le bon moment pour vos lecteurs, ce n’est pas grave, tant que c’est le bon moment pour vous.

Le moment et la manière. Oui, ce fameux « comment » dont je parlais au début de cet article. Il est des personnes qui expliquent comment elles écrivent, donnent des conseils, j’ai envie de dire « humblement ». Moi, je fais ainsi, mais vous, cela ne fonctionnera peut-être pas. Il est des auteurs qui ont besoin de savoir comment leur texte/roman se terminera, qui dressent des plans très précis, du contenu chapitre par chapitre. Il en est d’autres qui écrivent et ne savent pas du tout comment se terminera leur roman. Je suis la première à être bien ennuyée avec cela, moi qui ai vu un personnage secondaire de mes récits devenir un protagoniste principal. Puis, il est ceux qui disent « il faut faire comme cela, et pas autrement ». Ceux-là expliquent aussi qu’il faut écrire assis/debout (couché non, surtout pas, c’est très mauvais), le matin, le midi, le soir, la nuit, pas plus d’une heure par jour, toute la journée, etc, etc… et si ce n’est pas fait ainsi, et bien, ce n’est pas bon. Merci de ne pas décourager des aspirants auteurs, des futurs auteurs, des jeunes auteurs avec l’idée que, si l’on ne fait pas ainsi, l’on n’y arrivera pas. Ecrivez, écrivez comme vous le sentez, comme vous le voulez, mais surtout, écrivez.

J’oubliai : écrire pour aller bien. Voici presque trente ans, un tout jeune auteur disait : « écrire est une souffrance », et détaillait à quel point écrire lui faisait mal. Oui, écrire peut ne pas être facile, écrire n’est pas facile. Mais j’ai littéralement mis de côté un début de texte, qui étaient pourtant jugés par des lecteurs très bons, parce que les écrire m’avaient trop fait souffrir – même s’ils n’avaient rien d’autobiographique, même s’ils ne m’avaient pas valu des heures et des heures de travaux. Le personnage qui apparaît dans ces deux courts textes apparait pourtant dans d’autres écrits – depuis. Peut-être un jour viendrai-je à bout de son histoire.

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Ecrire pour aller bien

Publié 30 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Aujourd’hui, Sharon a eu l’idée d’un texte. Alors pourquoi ne pas l’écrire et le partager ?

*Voix douce comme la brise*

– Serrez la voie de droite.
– Continuez tout droit pendant vingt kilomètres.
– Prenez la première sortie du rond point. Continuez tout droit sur deux kilomètres.
– Tournez à gauche. A gauche. J’ai dit à gauche ! « voix stridente »
Silas sursauta. Mais … le GPS venait de parler !
– Bien oui, je parle, et crois-moi, je me retiens. Non, parce que, vu le nombre de bourdes que je t’ai vu faire, je me suis retenue.
– Ce n’est pas possible, vous êtes un GPS. Et puis, je n’ai pas envie de tourner à gaucher, j’ai envie de prendre les chemins de traverse.
– C’est ça, et après, tu t’étonneras d’être en retard. Tu conduis comme une gaufre !
– Mais, une gaufre ne conduit pas !
– C’est exactement ce que je veux dire. Toi non plus, tu ne devrais pas conduire. Bon, ce n’est pas tout cela, tu suis mes instructions. N’oublie pas que je suis ton GPS. Tu sais ce que cela veut dire ?
– Non.
– Guidage Pouic Système. J’ai été inventé par Silvère Pouic, membre imminent de la meute des garous.
Les garous, les garous… Silas Chépukoi, docteur es Troll (les vrais, pas ceux qui circulent sur Internet) commençait à en avoir ras-le-bol.

Je vais bien, et les autres aussi.

Publié 28 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Ce sont des jours particuliers que vivent Sharon et sa famille. Nous ne sommes pas délaissés, non, je vous rassure, je dirai même que certaines ont une forte tendance à faire plus de bétises que d’habitude (n’est-ce pas Chanel et Lisette ?) alors que d’autres ont de légers troubles digestifs (Rossignol, trois fois rien, on peut faire des indigestions à tout âge).

Je tiens à rappeler que j’ai eu un superbe repas d’anniversaire, dont voici un extrait :

Vous pouvez apercevoir Sharon derrière moi.

Voici un second extrait du repas :

J’ai ensuite partagé avec Rossignol et Duchesse, qui sont eux aussi les « doyens » de la tribu. Je n’ai pas oublié Vitamine, chablette dont je suis très proche.

Je fais parfois une drôle de tête sur les photos et cela peut être très amusant :

Bonne soirée à tous !

J’ai onze ans aujourd’hui

Publié 24 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

C’est mon anniversaire aujourd’hui. Le 24 mars tombe un mercredi, comme il y a onze ans. Sharon rentrait du collège (toujours le même), elle avait trois cinquièmes et une sixième, et était professeure principale de 5e. Elle découvrait des chatons, dont une seule femelle qui déjà donnait une taloche pédagogique à son petit frère.

Aujourd’hui, j’ai passé du temps avec Sharon, une heure et demi cet après-midi, j’ai dormi avec elle et Rossignol, mon aîné de dix mois, Vitamine, chablette et Zorro. J’ai donné une taloche pédagogique à Loulou, qui s’approchait de trop près à mon goût. On ne parlera jamais assez des bienfaits de la taloche pédagogique. J’ai bien mangé et j’espère que les jours à venir seront paisibles.

Bon après-midi à tous et à l’année prochaine !

23 mars 2021

Publié 23 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Un proche de Sharon, un membre de sa famille proche, nous a quitté ce matin.

Presque 23 ans jour pour jour après un autre décès.

Même si cette personne était souffrante depuis août, une issue fatale aussi rapide n’avait pas été envisagée.

 

 

Cosmique

Publié 22 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Vous le savez, Zorro et Loulou grandissent bien et sont en pleine forme. ils ont même réussi à faire rajeunir Vitamine, qui se prend parfois/souvent pour un chaton.

Comme vous le savez peut-être, ils ont un frère et une soeur qui ont été adoptés dans d’autres familles. Ils se nomment Oréo et Louna.

Aucune concertation n’a eu lieu. Si l’on met les prénoms bout à bout, on voit un lien entre eux : Zorro, Oréo, Loulou, Louna.

Bon lundi à tous.

 

21 mars 1998 / 21 mars 2021

Publié 21 mars 2021 par Sharon et Nunzi

En 1998, c’était un samedi. Aujourd’hui, c’est un dimanche.

En 1998, Sharon, qui ne s’appelait pas encore ainsi, portait un pull marron et noir. Elle était dans sa chambre, à l’étage. Elle préparait une licence de lettres modernes. Celle qui en revient (Sharon ne dira pas son prénom) avait dix ans, comme moi aujourd’hui et Salina, abandonnée dans notre cours, est sa copine.

En 2021, Sharon porte un pull marron, par coïncidence. Le marron ne remonte le moral de personne. Je vais aussi bien que mes dix ans me le permettent, Rossignol, plus âgé que moi, aussi. Zorro et Loulou, les cadets, sont en forme, et Gauvain a à moitié démoli l’arbre à chats : il faut simplement que Sharon et sa maman trouvent le temps de le remonter.

Chanel est presque en forme, ce qui est déjà ça.

Et pour répondre à une question que l’on ne pose pas, non, Nina (le vrai prénom de Sharon) ne note pas quotidiennement ce qu’elle porte. Elle se souvient juste de ce qu’elle portait quand elle a appris que son cousin P*** avait été victime d’un grave accident. Donc, le pull marron aujourd’hui, ce n’était pas une bonne idée : un peu de rose dans la vie, c’est toujours mieux.

Chanel en urgence

Publié 20 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Nous sommes aujourd’hui le premier jour du confinement, de quelque chose qui devait ressembler à un confinement, d’un confinement qui s’est transformé au fil des heures en un truc bizarre.

Il n’empêche : à onze heures, alors qu’elle n’avait pas dormi avec Sharon, ce qui ne lui arrive jamais, Chanel se décide à émerger de sous le canapé. Elle tremblote, elle n’est pas en forme, elle n’a rien mangé, et la maman de Sharon a comme une intuition « vérifie qu’elle n’a pas de blessures ».

Elle n’a pas de blessure, elle a un souci. Du coup, sachant que le docteur B est en vacances la semaine prochaine, nous l’avons appelé en quatrième vitesse. Il nous a dit de venir en quatrième vitesse. Sharon venait de se faire un soin pour les cheveux – étant confinée, elle n’avait rien de prévu – disons que les cheveux étaient coiffés mais pas très secs en prenant le volant.

Verdict ? Chanel a eu droit à une piqure d’antibiotique, à dix jours de traitement à commencer à partir de lundi, et son opération est programmée pour le 2 avril.

Courage Chanel, je suis passée par là il y a dix ans, j’espère simplement que tu ne mettras pas trois mois à cicatriser, comme moi.

J’ajoute qu’elle pèse deux kilos cent, à neuf mois – parce qu’elle est petite.

Bon week-end à tous.

Victor, c’est un peu fort.

Publié 18 mars 2021 par Sharon et Nunzi

Victor ? C’est madame Cobert. Oui, je sais, hier-soir, je me suis adressée directement à toi parce que je voulais être sure que tu existais vraiment. Non, parce qu’à force que les élèves me disent que les phénomènes ne se passent qu’en ma présence et que sinon… rien, j’en venais à me dire qu’ils se payaient ma fiole et que tout cela, c’était un peu dans ma tête. Oui, Victor, j’ai douté de ton existence, et tu m’en vois vraiment désolée.

Par contre, quand je t’ai dit de me faire un signe… Je pensais un petit signe. Pas dix-huit élèves intoxiqués en même temps et évacués à l’infirmerie. Les neuf autres n’ont pas tout compris. Et moi non plus. Je vais leur envoyer un message de soutien immédiatement, au mieux, ils m’ont dit qu’ils étaient au bout de leur vie, au pire, qu’ils me disaient adieu.

Pardon ? Tu ne t’appelles pas Victor, Victor c’est le couillon juste bon à claquer les portes  ? Toi, tu es responsable de tout le reste ? Cela fait beaucoup de reste.

Pas de problème, si tu préfères que je t’appelle Ombre noire, cela me va très bien (je n’ai pas l’impression d’avoir le choix, de toute façon).

Oui, je débarrasse la salle en partant, pas de problème.