Archives

Tous les articles du mois de mars 2019

Guillaume Berthier ne se laissera pas faire III

Publié 28 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Courir deux lièvres à la fois. C’est ce que faisait le lieutenant Camille Daguerre, qui hésitait fortement entre deux pistes. D’un côté, les d’Asmodée. Après tout, c’est à côté de leur château que l’on avait failli trucider le commandant Berthier ! Le comte paraissait avoir cent ans alors qu’il n’en avait que soixante à peine – las de tout cela, de ce tapage éhonté, affreux, discordant.
– Il me reste peu dans la vie. Je ne vais pas tuer l’une des rares personnes qui s’est souciée de savoir ce qu’il est advenu de Diane ?
Imagination délirante, c’est ce que l’on disait du lieutenant. On lui conseillait même d’écrire des romans ! Mais oui, bien sûr. Tiens, dans un roman, il dirait que c’était le fils d’Asmodée qui avait tiré – il était aveugle, mais ce n’était pas un obstacle. Après tout, il simulait peut-être, depuis sa naissance, et les médecins qui s’occupaient de lui aussi. Peut-être même avait-il subi une opération secrète pour retrouver la vue. Dans les séries, on voit – c’était le cas de le dire – ça tous les jours !
La fille aînée ?
Elle venait de mettre au monde son troisième enfant et ne comptait pas s’arrêter là. Puis, elle n’avait jamais pratiqué un sport « d’homme ». Non mais, depuis quand le tir était un sport d’homme ? Daguerre avait tenu à le dire au commandant Berthier, c’est lui qui avait été son instructeur « pour que personne, jamais, ne se tire une balle dans le pied ».
Et les Raréville ! Ah, de charmants voisins. Le comte doyen « appelez moi Hugo de Raréville, non monsieur le comte, les titres, cela n’existe plus en France ! » jardinait.
– Vous n’avez pas les moyens d’avoir du personnel ?
– Si ! Mais j’aime ça. Tant que je pourrai le faire, je ne laisserai personne le faire à ma place.
Son fils ressemblait à un tueur. S’il avait cherché un rôle au cinéma, il l’aurait sans doute décroché tout de suite ! Zas ! Il n’en cherchait pas, il était débordé, et sa femme – bien, Daguerre avait suivi ses cours à la fac de droit. Le monde était petit ! Même les recherches du côté des enfants étaient désespérantes, puis, ils aimaient bien le commandant Berthier « quelqu’un qui se bouge ». Aucune arme à feu dans le château, pas même des armes de collection.
– Hou là là, j’ai déjà répondu à ces questions voici dix ans, vous savez ? quand la fille de Clara a subi une atroce tentative d’assassinat. J’ai bazardé toutes mes armes, je les ai confiées à un musée à la naissance de mon fils. J’ai conservé l’adresse du musée, bien sûr. J’avais peur pour lui, cela peut vous sembler absurde. Puis, j’en avais trop vu, je ne voulais pas conserver de souvenirs désagréables.
En grattant, Daguerre avait trouvé des circonstances un peu troubles dans le passé du commandant. N’avait-il pas été suspecté un temps du meurtre de son ex-compagne, mère de sa fille aînée ?
– C’était une erreur de ma part, lui dit le désormais commissaire qui avait couvert cette piste. Il avait un alibi sérieux, et son mobile ne tenait pas la route. S’il faut que vous reteniez une chose, lieutenant Daguerre, c’est que le commandant Berthier, il n’a pas l’air, comme ça, mais c’est un teigneux. Il ne lâche rien, il s’obstine. Alors que rien ne l’y obligeait – Mathilde Courseau ne lui demandait rien – il a reconnu sa fille, est allé devant le tribunal pour avoir un droit de visite, puis a demandé une garde alternée. Il a un bouledogue, ce genre de chien lui convient très bien.
Sans le vouloir, le commissaire lui avait donné une piste, et Daguerre retourna interroger Constance Courseau, soeur cadette de Mathilde.
– Vous me voulez quoi ? Vous avez trouvé quelque chose ou quoi ?
Daguerre l’informa de l’agression subie par Guillaume.
– Je ne devrais pas avoir de lien avec lui. C’était une erreur. Mathilde voulait un enfant, elle lui a fait un enfant dans le dos. Je n’ai jamais compris pourquoi elle le lui avait dit, elle aurait été tellement tranquille si elle n’avait pas voulu…
Elle marqua une pause, Daguerre se garda bien de compléter.
– Tirer un baroud d’honneur. Saborder son bonheur tout neuf. Mathilde avait ressenti que Guillaume, sous ses dehors profondément serein, était une personnalité border line comme elle.
– Ah, bon ? Ne pas en dire plus. Laisser l’autre se livrer.
– Je crois qu’il ne l’était pas vraiment. pas autant que Julien, en tout cas.
Résister à la tentation de questionner.
– Julien. L’ex de ma soeur. Celui d’avant Guillaume. Ils vivaient dans un squat, d’amour, d’art et de fumette. Elle a tout arrêté à sa mort. La dispute de trop. Il a menacé de se jeter par la fenêtre. Il a mis sa menace à exécution. Ben oui, il est mort. Vous croyez quoi, qu’on réchappe d’une chute du dixième étage ?

Publicité

J’ai neuf ans

Publié 24 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Aujourd’hui, je fête mes neuf ans.

Voici une photo prise vers midi avec mon oncle Hastings et la participation de mon oncle Salsa (en gros plan).

Je vais pouvoir profiter de Sharon davantage aujourd’hui, même si, entre le conseil de classe demain, et la préparation d’une rencontre d’auteurs en fin de semaine, elle est très occupée ce dimanche.

Cette photo-ci date d’hier soir, devant la télévision :

Celle-ci est un peu floue, je suis sur l’épaule de Sharon :

Oui, c’est ma journée, et j’en profite un peu. Cependant, je n’oublie pas de reposter cette photo, qui a neuf ans.

Bon dimanche à tous !

Guillaume Berthier ne se laissera pas faire II

Publié 16 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Passer dix mois en revue, ou se rendre compte d’un grand vide
Oui, il avait partagé du temps avec Mathilde. Ils s’étaient rencontrés lors d’une soirée, après une enquête difficile. Mathilde lui avait confié qu’elle sortait d’une rupture difficile. Il n’avait pas posé de questions. Poser des questions, c’était son boulot, non sa vie privée.  Il avait simplement noté que le même adjectif lui était venu à l’esprit. La difficulté, un lien ?
Elle travaillait dans une boutique de fringues, pas de vêtements, de fringues. Elle faisait d’autres activités plus illicites, disons qu’elle vendait d’autres choses que celles qui étaient proposés en magasin – lui, le flic, n’avait rien soupçonné. Il avait pris ses distances, puis avait rompu.
Il avait eu envie de vivre avec elle parce qu’il ne l’avait jamais fait avant – construire quelque chose. Elle était différente – pas flic, pas étudiante en droit, rien.
Oui, il avait eu quelqu’un, enfin quelqu’une, elle se nommait Sophie et était commissaire dans le Nord de la France – mariée, deux enfants.
L’ex de Clotilde ? Non, il ne connaissait même pas son prénom.

La famille de Clotilde ? Non, il n’avait plus de lien.

– Et Victoria ne pose pas de questions ?

Guillaume avait appelé Imogène, pour échanger des idées. Les amis, c’est fait pour cela. Et il ne voulait pas inquiéter Alice qui l’était déjà suffisamment. Guillaume n’avait pas peur pour lui, il avait peur pour elles et ses trois filles.

– Si, bien sûr. Nos échanges sont plus que limités, quelques cartes postales, les anniversaires, les vacances, c’est tout. Des textes presque impersonnels. Alors téléphoner à Constance, qui me juge responsable de la mort de sa sœur, même pas procuration, ce n’est pas mon rôle, j’aurai l’impression d’interférer dans l’enquête.
– Je croyais qu’elle avait réclamé la garde de sa nièce à la mort de Mathilde.
– Oui, mais je l’ai obtenue. Elle s’est désintéressée de Victoria à la naissance de ses propres enfants. Une manière de tourner la page, a-t-elle dit. Je déteste les expressions toutes faites. La vraie énigme, pour moi, reste la raison pour laquelle Mathilde a voulu un enfant sans me le dire.

Il s’était remis aussi dans l’état d’esprit qui était le sien après la rupture. Après la découverte de l’existence de Victoria, alors qu’elle avait deux mois. Les aléas de sa vie commune naissante avec sa compagne de l’époque, qui s’étaient soldés par une rupture retentissante, et une lente descente pour lui. Les enfers ? Non, pas vraiment. Il se revoyait quand, littéralement, il s’était tiré une balle dans le pied parce qu’il avait oublié qu’il en restait une dans son arme – il avait pensé « son arbre », absurde, non ? On l’avait dit suicidaire – non, avait-il répliqué, juste complètement débile. Il avait été alors mis dans ce qu’il avait considéré comme un placard, avec d’autres éclopés comme lui, quand il avait constaté que le contenu du placard était bien plus explosif qu’il ne le pensait et que cela lui vaudrait un retour qui l’avait pleinement satisfait – la rencontre avec Alice, le travail, enfin stable, de Juliette.
– Ils ont même soupçonné mon cousin Boris.
– N’a-t-il pas ses propres soucis ?
– Il a payé sa dette – encore une formule consacrée. Nous ne serons jamais proches mais… Imogène perçut le haussement d’épaule jusque dans sa voix… c’est à moi qu’il fait appel quand sa vie merdoie, et là, elle est plutôt sur une bonne voie. Il a quand même failli se prendre un « outrage aux forces de l’ordre ». Disons qu’il leur a dit « çavapalatête » quand ils lui ont demandé ce qu’il faisait à l’heure de mon agression. Ils ont même épluché son compte en banque pour être sûr qu’il n’avait pas engagé quelqu’un, comme si on trouvait des adresses de tueur à gages dans l’annuaire. Il n’a déjà pas les moyens d’engager un professionnel pour repeindre sa cuisine, alors pour dézuinguer quelqu’un, encore moins.
– Hommage à un grand stratège : le travail, pour être réussi, doit être fait par soi-même.
– ¨Puis, j’ai tout de même eu une bonne nouvelle : un suspect a été mis en examen dans l’affaire dont mon cousin Benjamin a été le principal suspect.
Imogène n’avait pas oublié, non. Simplement, comme Guillaume, elle ne croyait plus possible que cette enquête trouve un jour une conclusion.
– Je ne me réjouis pas, attention, il n’y a jamais rien de réjouissant à ce qu’une personne soit incarcérée. Une date a été fixée pour le procès. Disons que, si tout est établi, Benjamin pourra enfin se sentir libéré.
– Je le lui souhaite.

Entente presque cordiale

Publié 9 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Tout est dans le titre ou presque.

Vous pouvez noter une cohabitation presque cordiale entre Lisette Galipette d’un côté, Charmeur et Galopin de l’autre.

Certes, il ne faut pas trop en demander. Vous noterez une certaine distance entre les uns et les autres, cependant aucun arbre à chats n’a été maltraité, aucune baffe n’a été échangée.

Bon samedi à tous.

Lisette Galipette est en forme

Publié 7 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Bonsoir à tous

Nous sommes tous en forme, soyons juste.

Lisette a récupéré le sommet de son arbre à chats bleu.

Je crois qu’elle se demande franchement qui ose la déranger ainsi en la photographiant.

Bonne soirée à tous.

Tous aux abris !

Publié 3 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Qu’est-ce qu’a Lisette en ce moment ? Elle est tout à fait comme d’habitude mais en plus imprévisible, en mode « les garçons, laissez-moi tranquille ». Certes, c’est le printemps, cependant cette saison n’a que peu d’effets sur les chats dûment stérilisés.

Tout cela pour dire que l’union fait la force et que Galopin a trouvé refuge sur l’arbre à chats, à côté de Charmeur.

Nous espérons que l’arbre à chats tiendra le choc – est-il fait pour porter à peu près sept kilos de chat ? L’avenir nous le dira !

Bonne soirée à tous !

Là, Galopin, franchement, je ne sais pas !

Publié 2 mars 2019 par Sharon et Nunzi

Bonjour à tous

Je commencerai par vous montrer cette photo de Galopin :

Il regarde attentivement la dernière bétise en date faite par Lisette.

Elle est toute fraîche, elle date d’il y a quelques minutes à peine.

Elle est à base de maison de toilettes soigneusement vidée et d’arbre à chats renversé. Du grand art.

Voici l’image, prise avant nettoyage et rangement.

Bon samedi à tous !