Des nouvelles du Tas de pierre – avril 2024.

Bonjour à tous

Alors que Flora n’est toujours pas rentrée dans la maison, et que l’un des petits fils de Pompadour est souffrant (note du 30 avril : il a passé une très bonne nuit, c’est à dire qu’il a joué toute la nuit, donc le traitement fonctionne), petite parenthèse d’écriture concernant le Tas de pierre – ou comment donner des nouvelles de Perceval McKellen et d’Alexandre Lebrun, alias l’Illustre écrivain.

Perceval était en train de lire le journal tranquillement dans son bureau – oui, il est encore des personnes qui sont attachées à la presse écrite, qui, contrairement aux chaînes d’infos en continu, ne font pas dans l’immédiateté et le sensationnel – quand il entendit un bruit de chute, en provenance de la chambre d’hôte dans laquelle logeait l’illustre écrivain. Force était de reconnaître qu’Alexandre n’était pas des plus aventureux, et il ne se serait pas amusé à escalader une bibliothèque ! Que s’était-il donc passé ?

Perceval trouva Illustre allongé par terre, balbutiant : « château…. château … château » Qu’avait-il bien pu se passer ? Point positif : il était conscient, mais visiblement en état de choc.

– Comment allez-vous ? demanda Perceval.
Cette simple question provoqua un hurlement libérateur. Illustre se redressa en criant : « Château ! Ce n’est pas possible !  »

Assis sur son lit, Illustre avala consciencieusement la gigantesque tasse de thé à la vanille que lui avait préparée Perceval – sa tante Mina disait toujours qu’une bonne tasse de thé résout pas mal de problèmes.

– Je sais, Percy, que vous ne connaissez pas mon fils Vincent.
– Effectivement non, mais je sais qu’il est marié, et qu’il a deux enfants.
– Oui, il a toujours deux enfants, mais il n’est plus marié. Il a quitté sa femme pour un collègue de travail, un dénommé Edouard. Oui, je sais, ce sont des choses qui arrivent, ce sont même des choses que j’ai parfois écrites dans un livre. Mon ex-femme m’en veut beaucoup et trouve que j’ai eu une influence négative sur lui, à lui dire qu’il valait mieux divorcer que vivre dans le mensonge.
– D’un côté, ce n’est pas faux, commenta Perceval.
– Lui et son mari – parce qu’ils se sont mariés – ont acheté un château en ruine et sont en train de le rénover !
– Très bien, comme cela, je pourrais leur donner des conseils, cela fait des décennies que j’empêche le tas de pierre de tomber en ruine !
– Ils nous ont invités la semaine prochaine – c’est la semaine où il a les enfants. Oui, lui et sa femme ont opté pour la garde alternée, le château n’est pas très loin de son ancienne maison.
– A la bonne heure ! »