En direct du pensionnat des louveteaux

Publié 5 août 2020 par Sharon et Nunzi

Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu d’écriture. Voici donc un texte issu du journal des louveteaux garous.

Cher journal
Non mais, tout va bien.
Il n’y a vraiment pas de quoi en faire un fromage.
Que le pensionnat tombe en lambeaux, on était au courant.
On faisait seulement semblant de ne pas être au courant.
Un bon coup de peinture à chaque grandes vacances, et hop ! le tour était joué.
On en oublie les murs creux, les plateaux des tables qui tombent par terre, les fenêtres qui ne ferment pas très bien, les volets qui ne s’ouvrent pas très bien. Nous avons la chance que le toit ne fuit pas, parce qu’il a été réparé au printemps dernier.
Le plafond qui est tombé au beau milieu d’un cours ? Plus de peur que de mal, c’était un faux plafond.
Les deux fours en panne à la cantine ?
On mangera cru, nous ne sommes pas difficiles.
Le cousin de madame Cobert qui en a marre de nous encadrer pendant les sorties scolaires ?
Il s’y fera. Ou nous nous y ferons. On verra bien.
« Je n’ai pas mis tout en œuvre pour terminer mon cursus scolaire le plus vite possible pour me retrouver enfermé dans des salles de classe, et pourtant, c’est ce que je fais. » nous a-t-il dit.
Il exagère. Il n’est enfermé avec nous que le temps de faire l’appel, de collecter nos autorisations de sortie, de vérifier que nous avions nos pique-nique, nos mouchoirs et nos doudous.
Bref, nous nageons dans le bonheur.
Oui, nous avons encore été inondés.
Ce sont des choses qui nous arrivent.

Anatole Sganou, qui ne sait plus trop en quelle classe il est.

20 commentaires sur “En direct du pensionnat des louveteaux

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