Voici ma contribution du jour, avec Musset et ses muses.
Sonnet au lecteur
Jusqu’à présent, lecteur, suivant l’antique usage,
Je te disais bonjour à la première page.
Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ;
En vérité, ce siècle est un mauvais moment.
Tout s’en va, les plaisirs et les moeurs d’un autre âge,
Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant,
Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage,
Lamartine vieilli qui me traite en enfant.
La politique, hélas ! voilà notre misère.
Mes meilleurs ennemis me conseillent d’en faire.
Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non.
Je veux, quand on m’a lu, qu’on puisse me relire.
Si deux noms, par hasard, s’embrouillent sur ma lyre,
Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
« La politique, hélas ! voilà notre misère. »
Terriblement actuel l’Alfred !
Oui ! Preuve que les soucis ne datent pas d’aujourd’hui (ni d’hier, d’ailleurs).
Et que demain sera probablement pareil…
Malheureusement, oui.
A bien réfléchir il a raison l’Alfred. Le mieux dans la vie, c’est encore Ninette et Ninon, ou Margaux ou Fanchon. Merci.
Je suis toujours sidérée de voir combien Alfred de Musset est moderne ! Les problèmes de société n’ont guère changé il faut bien dire ! Et vive Ninette et Ninon ! 😉 Ce qui me fait penser à un autre prénom ayant la même racine ! 😀
« La politique, hélas, voilà notre misère »
Remettons la guillotine et coupons la tête aux Politiques, En vérité, ce XXIe est encore un mauvais moment…
Nunzi, miaule à Nina que c’est un très bon choix 😉
Caresses et bisous d’O. sous le soleil
Je me demande si chaque siècle a pensé la même chose? Que c’était le sien le plus terrible! Il faut dire que le début du XXI siècle est bien noir mais le XX avec ses deux guerres mondiales et ses guerres coloniales, n’a pas été rose non plus et que dire du XIX siècle ou du XVIII etc… etc…